Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monsieur, estant ces jours passés le cappitaine Prachoran et son frère en ceste
2ville pour y negocier aulcugne leurs affaires particulières, pensant
3icy et ailleurs en ce pays aller en toute asseurance soubz la faveur
4de la trefve de laquelle tout ne peult pretendre cause dignorance ;
5toutesfoys, quelques soldatz de la garnion de La Bastie neufve
6les seroient venus agresser dans leur logis, sans avoyr occasion
7eulx, mays desirant faire ung tel traict que ont prins ledit cappitaine
8Prachoran et blessé son frère quilz saisirent et menèrent lautre
9audit lieu de La Bastie neufve où il a esté despuys detenu
10prisonier sans quon fasse estat ainsi que jay entendu
11de le relaxer, chose de très mauvayse consequence et
12que vous ne debvés soubz correction tollerer en ce que ladite
13trefve a esté par ce moien violée, laquelle a esté observée
14par les notres sans quon puisse inculper que nous aions
15faict chose que layt tant soit peu altérée ; car encores
16que nos troppes marchent par foys en pays, cest seullement
17pour vivre sans rien attenter tant que ladite trefve aura
18cours ; et aiant lesdits excès esté perpetré par ceulx de votre
19gouvernement , je vous ay bien vollu escripre la presente pour vous
20prier escripre et mander à ceulx qui tiennent ledit cappitaine Prachoran
21prisonier audit lieu de La Bastie de le mectre incontinent en
22plaine liberté avecques restauration de tout ce que luy peut
23avoir esté pris. Mais ne treuvés pas maulvais si je vous
24soume quil soit relacher avant que la trefve soit expirée,
25vous priant me faire responce à la presente, et au Createur etc
26A Chorges, ce Xme de febvrier 1574. Au dessoubz « vostre bienprest à vous
27Fère plaisir et service Ferrier
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